L’Ensemble
Réveiller notre imaginaire
À travers de véritables spectacles où la musique des voix vient dialoguer avec la poésie et les images, c’est bien à une “contemplation”, à un moment suspendu hors de notre quotidien que nous invite l’ensemble. S’appuyant sur de véritables scénographies lumineuses, chaque programme nous propose un voyage visuel et sonore autour d’une idée poétique : “Ombres et lumière”, “L’âme en fleur”… Les chanteurs osent se déployer dans tout l’espace, entourant le public, alternant musique et poésie, pour nous entraîner dans leur imaginaire bien au-delà d’un simple concert.

La cheffe derrière le projet : Alix Jocteur-Monrozier
Ce projet est d’abord celui de sa cheffe, Alix Jocteur-Monrozier. Diplômée de Direction de choeur en 2022 à l’École Nationale de Musique de Villeurbanne dans la classe de Leslie Peeters, Alix est aussi une passionnée de la scène qu’elle aborde comme avec l’ensemble de grégorien féminin In Montana ou au Jeune Chœur Symphonique (dirigé par Nicole Corti) mais également comme soliste. Avec Les Contemplations, elle s’autorise un vaste répertoire de la Renaissance à nos jours, mettant en regard les époques et les styles autour de questions qui traversent les époques.
Chanteurs professionnels et amateurs : la rigueur et l’enthousiasme
En 2023-2024 l’Ensemble est composé de 6 sopranes, 6 alti, 5 ténors et 5 basses basés en région lyonnaise. On y retrouve côtes à côtés des chanteurs professionnels reconnus et des amateurs de haut niveau qui apportent leur enthousiasme à chaque projet, participant notamment à la réalisation des décors et des lumières dans une atmosphère amicale.
« Jamais peut-être, faire chanter les choses n’a été plus urgente et noble mission à l’homme »
Louis Aragon

Rencontre avec Alix Jocteur Monrozier, cheffe de chœur et fondatrice des Contemplations
Pourquoi ce nom Les Contemplations ?
C’est une référence à Victor Hugo qui me tenait à coeur : d’abord parce qu’il y a de la poésie dans nos concerts, c’est l’une de nos marques de fabrique, mais aussi plus généralement parce que nous essayons d’offrir au public un moment de “contemplation” où le regard, l’écoute et l’esprit en général soient en éveil. Contempler, c’est prendre le temps de poser un regard différent sur les choses, de se laisser toucher par elles, et je crois que ça fait du bien.
Comment construisez-vous les programmes ?
Je cherche une progression : par exemple pour “Ombres et lumière”, il y a cette idée d’aller pas à pas vers la clarté, c’est un cheminement musical et visuel qui prend une dimension quasi-spirituelle. Pour “L’Âme en fleur”, j’ai voulu évoquer un épanouissement progressif de la nature. Les textes dits par les chanteurs apportent quant à eux un autre éclairage sur la musique, soit en traduisant les chants pour que tout le monde puisse les comprendre soit par des poèmes qui viennent résonner avec la musique.
Pourquoi cette forme qui mélange poésie, musique et installation lumineuse ?
Il y a un vrai travail pour aller chercher en douceur le public, mélomane ou non, et pour le faire entrer dans cette “contemplation” qui n’est pas le rythme de la vie de tous les jours. Par exemple les choristes se déplacent, traversent le public, l’entourent ou au contraire chantent au-dessus de lui quand le lieu le permet. C’est rare dans un concert classique et ça crée une émotion particulière. Et puis il y a une dimension visuelle avec des projecteurs qui permettent de faire évoluer l’atmosphère lumineuse au fil des pièces, accompagnant l’émotion du spectateur tout en restant au service de la musique.
Quel répertoire abordez-vous ?
Je souhaitais un choeur de petite taille, avec des voix lyriques et d’autres moins travaillées, pour aborder des pièces de styles différents, de la musique de la Renaissance à Britten ou même des pièces plus contemporaines en passant par Brahms et les romantiques. Ainsi dans un même programme nous croisons différents styles et différentes expressions vocales. C’est aussi une manière de s’adresser à tous !
Comment se passe le travail avec les choristes, dont certains sont amateurs et d’autres professionnels ?
Pour moi c’est une chance : les professionnels apportent bien sûr une qualité vocale mais les amateurs, qui ont tous un très bon niveau, communiquent un enthousiasme qui se sent au concert. C’est aussi une histoire d’amitié et surtout de générosité puisque chacun s’investit pour réaliser les décors, installer la scénographie et diffuser les spectacles.
Un mot sur votre parcours ?
Ce projet est la suite logique de mes années d’études de direction de choeur et de chant lyrique. Cela faisait déjà plusieurs années que j’avais l’idée d’un choeur qui rassemblerait ma passion pour la musique mais aussi pour les autres arts. J’ai réuni des amis chanteurs et amateurs pour mon diplôme à l’École Nationale de Musique de Villeurbanne et l’expérience a été si convaincante pour tout le monde que j’ai décidé de continuer l’aventure !
